lundi 31 mars 2008

chronique why? " the early whitney ep"

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Indubitablement, les filiations musicales pourvoient l' inceste là ou elles perdurent pour certains. Chaque cas n'est point généralité. Dans la famille Anticon, Why? balaie le cliché de l'interrogation musicale. l'anti-conformisme pour cette jeune génération, point de chute pour un Ep surréaliste au mysticisme latent répondant au nom d'Early Whitney.
Le langoureux s'efface devant cette fusion idélogique, symbiose délicate, Why? parcourt son existence, par le biais de l'onirisme comme marque de fabrique. Rêver impose ses rêgles les plus formelles que l'on se doit de respecter .
Yoni Wolf se voit perpétuer la tradition familiale. Retrouve un disque dans la cave de la synagogue de son père et aime la poésie de mauvais goût. Jusque là, nous restons dans la communication. Celle des sentiments s'avère plus délicate.Bien. Yoni Wolf est un producteur atypique, migre ici et là, et ne semble jamais vouloir y (re)poser ses synapses ( travaillant en compagnie de Hood, Fog, DJ Krush, Boom Bip, Sole, Dept. of Eagles, et 13+God).
On pourrait se demander la cause d'une telle redite. S'apesantir sur le passé requiert parfois autant de réflexion etd'émotion que l'observation que de la vie nocturne de mon couple bancal de voisins. On y entrevoit ce que l'on veut. Les familles se rejoignent.
Why? contre mes voisins. Ou pourquoi trouver du sens, je frissonne d'ores et déjà.
Les déstructurations sont mentales et sensorielles, les claviers planants, les crescendos vocaliques, une loop de billet froissé. Le tout suffit à omettre l'addiction au trop "élitiste". D'ou cette particularité quasi destructrice qui aurait eu (?) raison de l'arachnée.
Le futur aura peut-être raison de ces heures passées. La contemplation en somme. Why?, fer de lance générationnel déjà dans le vide, comme inconnu, maléable, s'envole à la moindre brise. Les notes tenues ne suffisent plus. Ravivons donc à notre mémoire, les cendres de ces dernières, car deversées parmi les autres, fredonnées puis oubliées, on ne les entend plus comme vérité acquise. Un peu comme mes voisins s'écharpant, finalement. Les disparités ont du bon.

http://www.myspace.com/whyanticon

mercredi 26 mars 2008

interview prefuse 73 (reims octobre 2007-bonheur binaire 14)

Il est de ces rencontres teintées d'une magie certaine, ou l'on se réveille à demi éveillé encore, que cette rencontre bouleversera ce cumulus de choses entassées. Guillermo Scott Heren balaie d'un revers de pattern Mpc les idées préconçues jugées désormais futiles sur une musique devenue terrain de jeu pour journalistes en manque de superlatifs. Les yeux sont grand ouverts devant l’œuvre -peu médiatisée- du polysémique espagnol et l'on se teint devant la facilité du verbe. Plus aucune question ne se pose, car est entrée la réalité nue d'une musicalité sans précédent sur ses pairs. L'éloge pindarique se voudra résurgente ici, nul doute.



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Revenons sur la sortie de "preparations" qui s’avère selon moi bien plus facile d'écoute, était-ce une volonté de ta part que de te simplifier? Et quelle est donc cette idée qui t'a amené à juger de la sorte ?

Guillermo Scott Heren : l'idée derrière l'album? Et bien, visiblement...c’est une concentration sur la structure ...en fait je ne savais pas que j’allais sortir un double cd, une double version de l'album, j’ai pris plus de temps sur les morceaux, pour les structurer et surtout garder la majeure partie des origines du morceau tu vois ce que je veux dire? Essayer de me simplifier en fait…

Oui, plus de sons dits " basiques" en réalité...

Guillermo Scott Heren : Oui, exactement! Et je trouve que c‘est un concept plutôt cool de recréer ce que tu as samplé en amont. Tout ceci n’est inscrit nul part, parce que je pense que ce n’est pas le but des gens qui vont le vendre que de le faire, mais pour ma part, c'était vraiment de recréer cette source que je sample. C'est une reflection en arrière en quelque sorte...

Parlons de la part artwork qui joue un rôle prépondérant dans ton oeuvre, y a t-il un lien entre les différents artworks et les couleurs utilisées?

Guillermo Scott Heren : Et bien l'imagerie est importante c’est sûr, j’ai contacte Kim Hiorthoy afin de la réaliser bien que je savais qu’il était plus à l’aise dans des travaux plus minimalistes mais j'étais familier avec son travail et il a compris où j essayais de l’emmener,

Oui, c’est un peu le seul qui arrive à faire ça !

Guillermo Scott Heren : Oui tout a fait, je pense que tu peux faire des choses avec moi que tu aurais faites différemment seul, moins minimalistes, utilisant la technique du transfert, des méthodes artisanales, et je le connaissais pour ce genre de choses c’est pour cela que je l’ai choisi...

Qui est le type assis sur le vélo sur la cover de ton tout premier album « uprock narratives and vocal studies » ?

Guillermo Scott Heren : Le gars qui a designé le truc? Georgos Strade, sa femme vient du Nigeria et il a collecté une paire de photos durant un voyage...c’était quelqu’un avec qui on traînait a l’époque...

En parlant d’artwork, j’ai récemment vu la deuxième version du single " Class of 73 bells" en compagnie de Claudia et alexandra Deheza... je n’ai pas réussi à voir là ou le directeur voulait en venir, il y a bcp de références jetées ça et là..

Guillermo Scott Heren : La vidéo? Et bien nous avions bien en effet une toute première version...et elle craignait vraiment...c’était vraiment a chier mec...le directeur nous avait promis un gros budget, shot video et le tout s’est retrouvé être une espèce de blair witch project, les références sont éparses et terriblement visibles..genre ouais..un blair witch un peu flippant artistiquement...Claudia et Alejandra etaient tellement genées de faire ça qu elles ne m ont meme pas prevenues a quel point c etait embarassant pour elles jusqu au jour ou je leur ai dis " ok je viens de le voir, putain je suis vraiment desole" !et elles m ont repondu " putain c etait l enfer, on l a fait en pensant que ça allait etre bien et on l' a vue aussi..." en fait la video ne devait jamais sortir et le connard qui l'a sorti je ne sais meme pas qui sait, il l a mise sur youtube l autre jour..

oui en effet..mais elle a ete enlevee aujourd hui...

Oui et bien il va etre juge pour ça..et je veux toujours lui en parler parce que premierement j ai produit le titre et je n apprecie pas etre mis sur le net sans le savoir..ou meme youtube..juste.parce que tu es enerve par le travail bien meilleur d un autre realisateur..au moins la version officielle est bien mieux , elle integre les elements de l artwork dans la video..le mec qui l a realise l a fait a fait de son mieux en un temps limite parce qu il fallait acceler le processus...on etait deçu en fait parce que le mec qui a réalise la video des battles " atlas" etait indisponible pendant deux semaines donc il a fallu qu on choisisse quelqu un tres rapidement, en fait il y a genre trois realisateurs qui ont bosse dessus..c est dingue...mais le gars qui a balance la version pourrie sur youtube, je ne sais pas encore qui en est le réalisateur et je veux toujours lui parler!
mais je sais que la fille de workfilms est venue le voir genre " putain tu pensais a quoi la?" " c est pas seulement prefuse la...y a une collaboration avec un autre groupe! tu transgresses toutes les lois du copyright..tes complement dingue la!" le mec habite a ny il aurait pu m appeler chez moi et on en aurait discuter, serrage de mains et c est termine...enfin bref...

pourquoi as tu decide de sortir ton album plus tard aux usa?

Ah la j ysuis pour rien, je n ai aucun interet la dedans et je ne participe pas a ce genre de trucs je coopere juste avec la presse et c est tout...mais je me fiche de tout ce qui est date de sortie etc..

tu parlais justement de ta collaboration avec school of seven bells tout a l heure...et c est dingue mais la premiere fois que je l ai ecoute j ai eu l impression d ecouter du modulo mil?

qui?je connais pas...

genre psyche brésilien des annees 70..je ne sais pas le dire en portugais mec...

OH merde! oui Modulo1000...oui c est une belle reference...ils ne savent probablement pas qui c est...moi oui...putain mec t' as des pures references..je suis impressionne la! je pensais etre le seul a avoir acheter ce cd! c est interessant de savoir que quand tu l as ecoute tu as fait le parallele avec school of seven bells..je leur dirai tiens..et leur donnerai le cd...(interview du groupe à suivre dans les prochaines semaines)

bref, ..comment tu pourrais definir ce qui t a fait connaitre, en réalité ce que beaucoup de journalistes ont assimilé comme "cut up" en d'autres termes une certaine syncop attribuée à la rythmique pure et ces vocaux utilisés filtrés, maltraités à outrance pour obtenir un vif sentiment d 'arythmie. D'ailleurs, beaucoup de gens parlent de toi en tant qu inventeur de ce procédé..j ai rencontre un beatmaker français recemment ( wax tailor) qui me parlait de toi en ces termes " si il m'était donné la possibilité de lui poser une quetion et bien ce serait certainement sur cette technique qu il a mise au point et qui, malheureusement est devenu terme galvaudé par excellence car outrageusement utilisé par bon nombre de ses paires".

Ah et bien je n ai rien crée...c est juste que j ai puise une certaine inspiration, un melange de tout ce que j ecoutais a l epoque...comment dire...j essaie de transmettre qqchose et je ne voulais pas le faire de maniere trop visible...si tu prends le premier album il n y a aucune restriction quant a la technique, tout est coupé utilisant la technique du "chopped up", sans forcement la strucure de mes recents albums, certains vont le detester , d autres l'aimer davantage, mais a l epoque c est comme ça que j etais, inspiré notamment par mantronix, dj premier ( gangstarr) et sa façon de produire... ensuite tout cuter en general à l aide de scratchs basiques et combiner le tout avec ce que je savais faire afin de voir si je pouvais revenir vers mon morceau sans etre parasité...je devais me rendre compte de ce que je faisais.. en fait c est comme si tu chargais des tonnes de morceaux dans ton cerveau et que tu sortais le tout..sans accorder focement d'importance aux regles...

sur quel materiel travaillais tu?

A l epoque je n avais qu une mpc et un pc.

une 2000 ?

oui a l epoque il n'y avait pas d'xl donc c etait une 2000.

et maintenant?

je travaille sur toutes les generations de mpc. pour cette tournee c est une 2000 xl ...en réalité n importe quelle version me suffit...

tu parlais du net et de cette video mise sur youtube...tu as su ce qui s est passe pour radiohead?

non.

Et bien ils ont decide de sortir leur septieme album sur le net parce qu ils n ont plus de label...( en réalité EMI garde les droits de diffusion sur le reste du catalogue) et disons que les ventes sont assez impressionantes ( 1.2 m de copies vendues via le site web Waste en quelque jours).

Comment ça ils n'ont plus de label? *

oui, en réalité Emi garde les droits pour les anciens albums du groupe et s'apprête visiblement à sortir sur le marché un best of de ce dernier.

c est quoi ces conneries?? c est dingue la...

oui et donc jonny greenwood a recemment affirme que le but du groupe etait de pousser les gens a juger l art en fonction de leur argent..donc certaines personnes peuvent acheter l abum pour une bouchée de pain..
ils en ont vendu plus d un million en deux jours et le bilboard britannique refuse de les enregister car " vendre son album sur le net ne le rend pas pour autant eligible"..

c est tellement affligeant que je ne sais pas quoi rajouter...

et concernant la musique sur internet tu en penses quoi?

je touve que la decision du groupe d'aborder la promotion d'un album de cette manière est assez hallucinante, surtout qu ils n'ont plus de label maintenant mais ce qui ne les empêche pas de se dire " nous n'avons plus de label cependant nous n'allons cesser d'arreter de faire progresser notre art"..Et pour revenir sur l'album, j'ai pu écouter quelque titres à Chicago lorsque j'ai joué au Rough Trade.

oui il est assez brillant...

oui au depart je me suis posé la question de savoir ce que c'étai et quand j ai entendu la voix je me suis dit " ah c est le nouveau radiohead j imagine"...Le fait que rien ne soit marketé est assez remarquable , les gens peuvent faire leur propre jugement..c est brillant, l album est sortit, les gens peuvent l acheter facilement, il y a une vraie communication avec eux, et comme tu l as dit les ventes en sont un signe..c est genial comme principe...

oui d un autre côté c est radiohead..

oui c est vrai mais meme, j ai le plus grand respect pour ça...

Question peu originale mais qui mérite cependant d'être posée, ta playlist de ces derniers temps?

et bien...(regard dans un flou total)...pourquoi tout le monde bloque sur ce genre de questions? (rires) ok, pour resumer tout ça..en ce moment je suis entoure de mes amis ( notamment Wajeed) donc j ecoute leurs compos et puis aussi le dernier josé gonzales que j adore..

le dernier voice?

oui le dernier voice of the seven woos.,le dernier kanye west aussi...oui je l ecoute depuis deux mois deja..et je reste encore impressionné par sa marge de progression.

mais d ailleus en parlant de ça qui est le type dont tu as mis la video sur ta page myspace et qui reprend le dernier kanye?

oui c est. zach galifianakis...kanye a eu cette idee brilliante de coproduire cette video mais c est serieux ..et j ai trouve que c etait hilarant de faire ça...cela marque un changement , meme sans budget tu peux etre ultra creatif ...et cela peut attirer pas mal de gens qui ne savent meme pas qui e st kanye! le fait de reunir deux univers totalement differents de cette maniere, c est hallucinant je touve.


tu as differentes identites artistiques la quelle te sied le mieux? dans quel projet te sens tu le plus a l aise?

et bien j essaie de traiter chaque projet de maniere egale, avec le meme sens d intensite. ils me representent de la meme maniere.

tu es tres proche de nobody? a quand remonte ta rencontre avec lui?

au temps ou tous les deux nous bossions en tant qu ingenieur du son, nous avions les meme gouts et nous sortions nos disques a la meme periode, on connaissait notre travail, je ne me rappelle pas de la maniere dont nous nous sommes vraiment rencontres mais vraisemblablement durant le milieu des 90's. on s est tout de suite mis a se telephoner pendant des heures.. c est un tres bon ami.on a tourne ensemble de nombreuses fois avec savath y savalas, prefuse etc...c est vraiment un producteur et un musicien de talent..qq de tres bien...

donc au moment de la sortie de " soulmates " de nobody?

oui a cette epoque, tres juste.

y aura- t- il un futur album de la correcion entre toi et nobody?

et bien nous avons pas mal de travail en suspens. Nobody vit sur la cote ouest moi sur l est, il travaille sur son nouveau projet blank blue ( en compagnie de Nikki Rada) et est tres occupe avec ça. et je ne me souviens meme pas de la derniere collaboration dont nous ayons parle faudrait lui en parler il joue demain a paris avec moi...paris est loin d ici?

genre 130 bornes. tu mets une heure pour y aller environ.

demandez lui, il est tres sympa.

tu as vecu a barcelone pendant qq temps et maintenant tu vis a new york. quels sont les aspects socio culturels qui te manquent le plus aujourd hui?

culturellement parlant aux usa c est assez terrible, tout est pourri..c est pas un mystere on a le gouvernement le plus pourri et corrompu de la planete et je parle des trucs plus visibles genre les guerres, george bush, c est facile de parler de ça et de dire que c est un idiot a la tete d un gouvernement corrompu mais je parle la du systeme de securité sociale ainsi que la façon dont les gens pauvres ne sont plus pris en charge par la societe beaucoup de gens ne savent pas que parce qu il a investi enormement d argent pour des conneries les gens sont delaisses.le plus triste c est que je ne sais pas ce qu il va réellement se passer et ce, même si le gouvernement change, j ai lu dans les journaux qu il n y aura pas grand changement et que les us sont en train de s effondrer a l interieur meme. tu ne peux pas continuer a te detruire et esperer aller mieux un jour un peu comme l heroine "genre ok je vais mourir de toute quelque manière que ce soit, si je continue à ce rythme ", pour résuumer ma pensée.. les us sont totalement addcits a ce genre de conneries.

meme si les democrates passent?

au niveau de la structure certaines choses changeront mais je ne vois personne qui a les couilles de retirer les troupes en irak, je pense que la situation a tellement dure que personne ne questionne cet etat de fait, je prie vraiment pour que cela puisse se terminer un jour. parce que je ne crois pas en les promosses faites par les dirigeants.

tu sais on partage un peu la meme situation ici...

oui et pour revenir dessus meme si de nouvelles lois sont votees sur cuba etc...mais j ai lu dans le village voice que certaines lois sociales votees par l administration bush ne seraient pas enlevees par hillary clinton ; il n y en a qu un qui se leve contre ça...et je doute qu il soit elu car je ne peux predire l avenir.la situation est plutot peu rassurante; on est quand même censé faire de notre mieux en ce qui concerne le social et prends soin des gens, c est bizarre tout ça.
alors compare a l espagne...mec ...y a pas de comparaison! partout dans le monde meme si le gouvernement est pourri ici il le sera toujours moins qu aux usa c est sur.

à propos de ton label eastern developement? quelle sa genese? tu as reussi a avoir de nombreux artistes tels que eliot lipp, daedelus, a cloud mireya...

et bien on a eu cette idee lors d une soiree genre " faisons un label artisanal, investissons de l argent et sortons ces disques" le but n etait pas de faire de l argent et a devenir riche mais sortons du carcan impose par les labels et offront la possibilite a ces artistes d etre entendus, ces memes gens qui nous filent des demos a l hotel et que tu ecoutes sur on protable tu te dis " putain faut le sortir ce truc, c est terrible".
c etait le concept initial...mais bon se rend compte que bcp d artistes veulent faire partie du label attendent enormement d attention, plus de distribution et la je leur dis " he! je fais ce que je peux".
notre truc c est le cote communaute et aider des artistes amis ceux qui sont rejetes sont rejetes parce qu ils ont tort dans leur conception du label...genre a poser des questions
" combien tu me dois la?" " mec qu est ce que tu racontes t en as vendu que 400!!"" j ai paye de ma poche"...
donc ca a commence comme une communaute d amis mais les choses sont rendues plus difficiles a cause de ça.maintenant je travaille qu avec les gens tres proches.je suis moins pris par ça ..tout le monde etant occupe a autre chose..

on parlait d'a cloud mireya , le projet psyche folk que tu as realise avec claudia deheza..comment ça s est passe?

c est la mere de mon enfant (regard pétillant que seuls ces doux rêveurs ont parfois. bigre)...on se leve et on decide de faire un morceau ensemble...on ne se concentrait pas sur la production mais juste sur le fait de realiser de jolis morceaux, des choses positives..le projet est ce qu il est et je pense qu il en restera la. on a ete mal distibue a un moment donc pas mal de gens n ent ont jamais entendu parler..mais quand je le reecoute je me dis que c est vraiment ce que nous voulions faire a ce moment la.

j ai entendu dire que tu as jete pas mal de titres..aurons nous la chance de les ecouter un jour?

je pense que claudia veut se concentrer sur son nouveau projet school of seven bells maintenant et ne pas s ennuyer avec ça et puis moi, en ce qui me concerne, je suis trop occupe pour le moment...mais il se peut qu un jour on se retrouve a sortir certains vieux morceaux qu on a vraiment aime. comme le projet piano overlord qui n allait jamais sortir et qui finalement s'est vu offrir une place de choix quant à sa parution (ndlr:album comportant de savants remixes des alliés de choix count bass d et daedelus) ...je me dis que c est une bonne chose que de l avoir sorti. il ya pas mal de morceaux qui restent à l'état de projet chez moi, et qui peut etre un jour sortiront...mais bon je suis trop occupe...

parlons de ta collaboration avec ghost face killah( wu tang clan) et el p ( ex company flow aujourd'hui patron de l'écurie def jux ) sur ton album surrounded by silence et le titre "hideyaface"? ..comment s est deroulee cette rencontre si rencontre il y eut?

et bien ça s est fait plutot facilement! genre tu veux le faire ou non? tous deux sont des gens ouverts, ils donnent l impression d etre deux entites plutot que des artistes, ils sont totalement differents aussi et ne veulent pas stagner donc je me suis dit je vais les aligner sur un meme morceau, morceau surlequel d'ailleurs je ne vais pas non plus trop m attarder je vais juste les entendre sur ce morceau et voir ce qui se passe. le but c etait d aligner deux de mes mcs preferes, federateurs, maitres dans leurs categories et cependant totalement differents, je ne voulais rien prouver de special, juste essayer, certaines choses marchent plus que d autres selon moi mais la ça valait le coup.

tu as recemment travaille avec twigy, artiste japonais, sur son nouvel opus " akasatana"?l as tu chois parmi d autres?ton art est il mieux apprehende au japon qu ailleurs?.

en fait c est lui qui m a choisi, j ai du apprendre a le connaitre, ce mec est une star au japon il rappe depuis les 80's avec boredom, il est venu a la maison et a choisi les morceaux qu ils preferaient et j en etais surpris car il ne choisissait jamais les plus faciles ce qui prouve qu' il voulait faire qqchose de completement original.c est un tres bon mc, une personne enorme, il faisait partie du crew de krush a une certaine epoque.
on ne s est pas laisse limite par le fait que nous ayons deux cultures differentes et donc deux manieres de parler different, la phonetique joue un role important au depart on est un peu decontenance mais a l ecoute de qu il fait on sait qu il a du talent.
et donc il est evident que la rencontre etait facile vu le talent de ce dernier.
En ce qui concerne ma musique au japon...c est de la speculation que de dire si je ressens plus d'appreciation ou non dans tel ou tel pays, j essaie simplement de ne pas me fixer de règles et de ne pas me freiner quant à l'appréciation différente de chacun.


* le groupe mythique d'Oxford voit desormais son album sortir sur Tbo records en Amérique du Nord et XL recordings ( déjà distributeur du "Eraser" de Thom Yorke) pour le reste du monde.


La suite sur http://www.hiphopcore.net/.

merci à phara d'hiphopcore.net et à la cartonnerie.

lundi 24 mars 2008

chronique savath y savalas "apropa't"

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Un article pour exprimer l'amour de l'autre. Un album pour la considérer à notre regard opaque.
Six ans se sont écoulés depuis le retour de Guillermo Scott Heren de sa terre natale d' Espagne et de la cosmopolite Barcelone. Un séjour ou la linguistique Espagnole se maria non sans heurt auditif en compagnie de sa colocatrice et musicienne Eva Puyuelo Muns.
Apropa't se voit encore peu reconnu par l'oeil du critique chronique. Un craquement dans l'archétype culturel.
On voudrait se confondre en excuse pour la rédaction d'une telle élégie pour un album considéré comme défunt aux oreilles de l'autre. Tout est perfectible. Enfin presque.
On aimerait lui recommander, qu'elle reconnaisse le fait. On se confond dans un univers ouvert aux représentations diverses. D'ou l'inquiètude.
L'évolution technique est un parallèle évident aux imbrications arythmiques de son chef d'orchestre. Manana étant l' Ep prédecesseur,comme prophète d'une nouvelle donne. Il s'agit et ne sera plus.
C'est avant tout la rencontre entre ces deux protagonistes, maîtres d'oeuvre d'un onirisme vécu comme latent. On se replonge apaisé, les yeux mi-clos sur un blacon ensoleillé, bercé par une miévrerie que seul l'autre ne pourrait que comprendre.
La barrière du langage survint comme obstacle, qu'en est-il des mélopées, succints frissons mais neanmoins resonnants comme echos d'une verité nue. Savath y savalas n'est cette histoire que seul l'autre pourrait entrevoir, encore faut-il fermer les yeux. Dormir sur ce fait accompli d'une beauté retrouvée.
Dès lors, les miriades de couleur se diffusent au fur et à mesure des strates, moins alambiquées que les précédents opus, dépeignant une oeuvre aux confins de la facilité, lorgant adroitement sur une fresque pré-romantique comme seul l'autre se devrait de comprendre.

www.myspace.com/savathysavalas1

dimanche 16 mars 2008

interview school of seven bells

School of Seven Bells ( ou encore SVIIB) aime Mayakovsky, Frida Kahlo, les horizons apparents et les surfaces dissimulées ainsi que le principe de la photosynthèse et enregistre son album, sous la manoeuvre de Guillermo Scott Heren. Tout un programme pour cette toute formation ( à peine deux ans d'existence) regroupant Benjamin Curtis ( ex- Secret Machines), Claudia et Alejandra Deheza ( ex-On!air!library!) résident dans le quartier cosmompolite et bouillonnant de Brooklyn. Il va s 'en dire que cette simple résidence suffit à expliciter l'ouverture d'esprit des trois fantasques acteurs d'un mouvement tout en couleur, sans omettre leur qualité de fantôme sonore d'un mouvement artistique pas si poussièreux que ça.
Entrevue épistolaire et numérique en compagnie du tiers du groupe, Alejandra ( Alley) Deheza. Record.


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Revenons sur les prémices de cette combinaison...
ah, la bonne vieille époque...Claudia (Deheza) et moi-même jouions dans un groupe intitulé On!air!library! qui rejoint à l'automne 2004, les groupes Interpol et et Secret Machines durant leur tournée. Benjamin (Curtis) jouait dans Secret Machines à cette époque. D'ou notre rencontre musicale et humaine. Nous avons quitté le groupe afin de commencer l'aventure School of Seven Bells ( ou encore SVIIB). En réalité , la nature de cette séparation est simple, j'écrivais à cette époque de nombreuses choses qui se devait de trouver un nouveau contexte quant à une possible émancipation.

Nous avons eu la chance de rencontrer Prefuse 73 et nous sommes tombés d'accord sur le fait que votre formation ressemble étonnament à ceux qui ont parsemés le paysage sonore brésilien des années 70 notamment Modulo mil..en tout cas en ce qui concerne vos premières sorties audios, ce qui m'amène à expliciter ma seconde question sur votre etat d'esprit lors des premières séances d'enregistrement, nous vous savons très proches de ces mouvements, était-ce prémédité de votre part d'incarner une certaine résurgence?
et bien lorsque tu joues une version alongée en live d'un titre (peu importe lequel), tu te dois de faire face à cette mise en assemblage d'ingrédients, et ce qu'importe l'émotion première qui t'a poussé à composer et rejouer. Un jour, une ville, des rêves tous différents comparés à ceux de la nuit dernière...affamé(e), fatigué(e, ivre, songeur (euse), .....pour résumer le tout je dirai que jouer en live joue un rôle important dans le développement des compositions sonores et de l'architecture vocale.

qu'en est-il de la tournée Américaine en compagnie de Blonde Redhead?

Tourner en leur compagnie a été la meilleure chose vécue, à la vue de leur qualité de musiciens.Mais hormis cette caractéristique trop évidente, disons que Kazu fait cuisine le curry comme jamais, Simone peut te réparer un feu arrière en deux secondes et qu' Amadeo peut te prendre au ping pong des heures entières. En ce qui concerne l'Europe et de possibles tournées, et bien nous croisons les doigts pour que cela puisse se matérialiser un jour.

" Todo es color"?
" Todo es color" est en fait tirée d'une chanson de Lolé y Manuel. Ma soeur et moi-même avons une vraie passion pour la musique Espagnole, les instruments utilisés, les polyrythmes mis en avant...cependant je dois concéder que la culture Espagnole n'est pas l'unique à m'influencer au quotidien, tous les types de culture nous poussent à continuer sur notre voie.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas ou peu, comment résumer votre style musical, entrechoquant ordinateurs et leading vocaux féminins là ou beaucoup de groupes s'y sont un plus perdus au fil du temps.
Je dirai que ce n'est pas à moi de la définir. De plus, je pense que définir quelque chose est anti-créatif. Cela met automatiquement des limites quant à un travail que l'on pensait évolutif.

Pourquoi cette signature sur un label Anglais ( Sonic Cathedral pour la sortie de "my cabal")? est-ce un choix...ou du domaine de l'obligation commerciale?
Et bien nous avons sorti quelque titres pour un label Américain auparavant mais n'avons aucune obligation envers quiconque et nous nous sentons libres de signer là ou bon nous semble.

qu'en est-il du projet parallèle qu' à mené Claudia en compagnie de Guillermo Scott Heren? Nous avons entendu parler de pistes laissées de côté par ces deux acteurs.
Et bien A cloud mireya n'était juste un projet parallèle sans impact escompté (cf interview de prefuse 73), et malheureusement je n'ai pas eu connaissance de ces dits morceaux. ( rappelons ici que l'interessée n'est évidemment pas Claudia Deheza mais bel et bien sa soeur).

Pour terminer, pourrais-tu me donner une liste de cinq titres qui ont contribué à votre évolution artistique et musicale?

(ici, choix d' Alejandra Deheza).

Robert Wyatt "Alien"
Muslimgauze "Mint tea with Gadaffi"
PiL "Four Enclosed Walls"
Snoop Dogg "Sexual Eruption"
Seefeel "Plainsong (sine bubble embossed dub)"

http://www.myspace.com/schoolofsevenbells



mardi 11 mars 2008

chronique prefuse 73 "preparations"

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On ne pourrait aisément résumer, en quelque lignes réductrices, l'oeuvre désormais monolithique de Guillermo Scott Heren. On ne pourrait l'affubler de ces quelques néologismes visant à représenter l'essence même de ce qui nous pousse encore à rêver: le ressenti, ce monde doté d'expériences parallèles que le beatmaker dévoile dans ce dernier opus.

Hormis un fond fidèle à la nature musicale desaxée, Herren négocie un tournant bien plus classique sur un deuxième opus, proche de ses compositions fantasques sur Savath y Savalas et des débuts en tant que Delarosa and asora. Six années se sont écoulées. La longévité semble aller de paire avec une certaine redondance. Bien sûr, une certaine objectivité pousserait le dit rédacteur à reconnaitre une fatigue exprimée le long de la douzaine de titres, de ses bidouillages divers marques d'un travail qui n'a de nom que l'erreur. L'on reste néanmoins scotché à l'écoute de "Pomade suite version one" ou encore du "Class of 73 bells" en compagnie du combo psyché School of Seven Bells ( vestige d 'On! air!library! des soeurs Deheza et de Secret Machines).

Herren confie cependant le peu de succès esperé quant à la vente du second projet, décrit par l'intéressé comme "nouvelle musique classique". Là se pose le problème quasi générationnel reflété par le compositeur multi facettes...s'accorder la pénitence d'un monde nouveau ou les barrières sonores volent en éclat à chaque caisse claire jouée trop "late", s'accorder la perception d'un groove bien plus métallique. Un dilemme certes pour la plupart.

Alors bien sûr, le travail sur la voix est toujours d'une implacable perfection ( "I knew you were gonna go", "Girlfriend Boyfriend"), le cut-up, surtout, contrôlé magistralement, s'impose comme trait caractéristique, cependant le côté plus pragmatique nous pousse à formuler une conclusion un peu en demi-teinte, un album que l'on offrirera comme mélange subtil entre "Surrounded by Silence" (vivement critiqué car bien trop surchagé en collaborations diverses) et "Security Screenings" (paroxysme atteint par Herren en 2006 sur Warp Records).

Une réécoute s'impose dès lors, une lutte pour mieux comprendre et surtout pardonner. "Preparations", ce bijou ciselé, maintes fois de mes mains s'est échappé.


myspace.com/prefusion1973

myspace.com/gshprojects101


prefuse 73 était en France en Octobre dernier, notamment à Reims et Paris. Petit reportage signé Batofar en compagnie de Dj Nobody et Tez ( entre autre, beatboxer de Spleen et Coco Rosie).

chronique flying lotus " reset (ep)"

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On savait Steven Ellison, ou encore Juno Leed, jeune prodige de la scène hiphop instrumental suite notamment à la sortie du peu remarqué mais néanmoins prometteur "1983" (et sa fameuse collaboration avec la compagne de Daedelus, Laura Darlington sur le très vaporeux "unexpected delight").

Sur sa carte son s'imprègnent autant rythmiques brésiliennes ou plus downtempo, empruntant à l'histoire ce qu'elle portât de plus expressible à travers les âges. Dès lors, "Reset" s'inscrit comme le ep de cette rentrée quitte à rechigner les sous-produits et sur médiatisés madlib et autres fruits de l'acharnement médiatique. Flying lotus got soul.

Secousse lymphatique sur "Tea leaf dancers" en compagnie d'Adryana Triana (aperçue sur le très laid back "good morning what's new" sur l'album"problems and solutions" du britannique Kidkanevil), sans nul doute la plus belle réussite des mois écoulés. On se voit méditer sur les golden years, les "philadelphia" de Dwele et autres "brown sugar" d'Angelo, volute sonore n'atteignant que trop tard le sommet de mon appartement. Une basse s'échappant d'un fender, un kick late sur les temps, sait se faire discret et, pose de nouveaux jalons là ou Jay dee avait fini par nous ennuyer.

"Spicy Sammich" ne fait qu'imposer un peu plus le côté cinématographique du jeune homme qui le place désormais aux côtés de Dabrye, Madlib ou encore Daedelus, "Dancefloor Stalker" rendu certes un brin redondant par une ligne de claviers trop vite estampillée lotus attire néanmoins l'oreille, ne laisse indifférent et projette un esprit déjà apaisé jusqu' à la sortie du prochain opus.

Et il nous faut bien admettre qu'une fois écouté le précieux objet, on s'incline devant la marge de progression et, ipso facto, renversé face à l'esthétique qui en découle. Avoir des relations dans le monde artistique pousse certains à y voir comme une destinée pour laquelle ils n'exprimeront que le néant, le neveu de John et Alice Coltrane prouve une fois de plus par ce Ep, qu'être en marge est un état d"esprit. Les hipistes londoniens et français vont adorer, nul besoin cependant d'exprimer son goût par ce miroir sans teint pour "aimer" littéralement ce disque.


www.myspace.com/flyinglotus

chronique animal collective " strawberry jam"

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Sept ans déjà que Panda Baer, Avey Tare, Deakin et Geologist traînent leurs désaccords et univers psyché folk depuis leur repère de Baltimore. Dignes successeurs de l'égérie Vashti Bunyan (avec laquelle le groupe enregistra par ailleurs le mythique Prospect Hummer en 2005 sur Fat Cat Records), Animal collective surprend une fois de plus aguéris et rêveurs d'entre nous, surréalisme latent comme fonte d'un univers claustrophique (leur ville natale New York) et cette ouverture comme espoir porté en un monde bien plus sensoriel que le benêt landa laisse transparaître.

"On veut produire un paysage pastoral mais c 'est parfois déjà dur de respirer à New York, et ça se ressent carrément dans notre musique". Le bestiaire animalier s'enorgueillit donc de cette boucle unique mais néanmoins diffuse sous l'aspect de multiplication de fréquences toutes différentes, comme marque de fabrique, lorgnant vers un folk bourdonnant, ahurissant de par sa richesse métaphorique, que l'on retrouve sans surprise en live, parallèle évident (le fantasque "people" en live sur le Ep.Merci) quant à l'oeuvre avant-gardiste des natifs New York, la grosse pomme comme laboratoire cacophonique, ou se mêlent montées vocales arythmiques et réapprentissage du jeu de guitare.

On reprend ses esprits, chaque morceau entamé, analysé comme pied de nez au conformisme. Ne prendre que le meilleur de ce qui reste musical, rendre ce qui ne l'a jamais été. Le quatuor tortueux réinvente alors le paysage musical, projette peur et frustrations sur l'audience désarticulée. Un rêve riche de sens et de sensiblerie sans négativisme aucun ou l'intellectualisme sauve de façon évidente la nature du projet, Animal collective explorant les convergences possibles entre musique et sens, le tout saupoudré de quête mystique pour le côté marketing estampillé "arti" New Yorkais.

Les parallèles semblent manquer pour finaliser une analyse critique de ce zoo où se joignent grandeur et décadence. Si l'onirisme est d'ores et déjà le terme galvaudé par excellence, Animal mérite qu'on s'y attarde par une seconde terminologie, le monde des rêves semblant déjà dépassé pour ces visionnaires masqués. Un monde intérieur et inégal pour tous.

myspace.com/animalcollectivetheband


chronique daedelus "fairweather friends"

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On pourrait se poser la question saugrenue et analytique quant à l'origine même du nom d'emprunt d'Alfred Darlington. Y aurait-il quelconque virevolte littéraire du dit beatmaker quant à Stephen Daedelus et le classique "The portrait of the artist as a young man" ? Echo métaphorique du jeune esthète en quête de connaissance de soi...mais ici, la question réside d'une inutilité déconcertante et fatiguerait presque le dit piètre auteur de ce papier. Daedelus, père opportuniste d'Icare..., brille, améthyste virtuelle sur ce sol glissant où les contre pieds rythmiques s'acheminent en coup d'éclat. On attend beaucoup du comparse de Busdriver, Prefuse73 et autres membres actifs de la scène IDM (acronyme pompeux il est vrai, "intelligence dance music").

Ici, le dernier projet en date -précédant la progéniture sonore du couple Darlington signé sur le non moins mythique Ninja Tune, "The Long Lost"- "Fairweather Friends" flirte bien plus avec la demi-teinte. Reste en effet cette patte non bridée débouchant sur quelque actes héroiques ( "fairweather friends", "hermitage") mais surtout sur une lassitude non dissimulée chez l'auditeur jadis affable ( "my beau" en l'occurrence).

On peut se vanter d'aimer James Joyce et Alfred Darlington. Le dandysme serait-il protéiforme?

Moins percutant qu'un "Exquisite Corpse" sorti trois ans auparavant, cette dernière tribulation ne brille que sporadiquement. S'enclenche désormais la longue attente vers un album, prometteur pour beaucoup, usité déjà pour d'autres. La dichotomie artistique est une splendeur avérée.


myspace.com/daedlusdarling



lundi 10 mars 2008

chronique savath y savalas " golden pollen"

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Beaucoup l'attendaient tel le messie, abordant chaque journée comme cette avancée pénible vers la déliverance, ultime accès à l'oeuvre protéiforme de Scott Heren. Auteur des classiques electronica/hip hop monolithes "One Word Extinguisher" ou encore "Uprock Narratives" sous le pseudonyme de Prefuse 73, le très dérangé Américano-Espagnol semble délaisser pour un temps, les rythmiques alambiquées, filtrées, digérées pour y laisser transparaitre l'acidité du temps et des passions, pour un folk flirtant dangeureusement avec la miévrerie.

Herren n'en est evidemment pas à son premier coup d'essai sous ce combo, né en 1998 comme tentative d'aborder de nouveaux horizons musicaux et de conception en compagnie de son ancienne colocataire espagnole Eva Puyuelo Muns, et plus précisemment un projet ressenti comme quête de ses racines latines que ce dernier ne semble n'avoir jamais vraiment omises. Comme aguéri de cette expérience de compositeur acquise depuis la décade passée, Herren rêve seul de ces chimères, au naturalisme latent, peintre de ces oeuvres décalée, ou " de la résurgence du mouvement pre-Raphaelite".

"Golden Pollen" est faite de ce monde précieux, parcouru ici et là de tergiversations, boucles empruntées, travail sur fond et forme. Et c'est d'ailleurs sur ce point que ce dernier opus semble poser une problématique certaine; si Radiohead avait refusé de sortir un seul single sur l'ouvre "Ok computer" par souci d'honnêté intellectuelle et de conformité à leur approche anit-consumériste, Golden Pollen posera ce cas Cornelien tant par sa richesse, et la continuité qu'il en ressort.

Il est cependant évident que de telles poussés poétiques ne raviront pas la majorité. De même la monotonie, si incomprise, surprendra voire dérangera les plus téméraires. Il est toujours bon de trouver à redire et l'absence d'Eva Puyuelo Muns pourrait constiuer un seul facteur de négation quant à l'acquisition du dit précieux objet.

ll en sera donc de tel. Loin du cliché du jeune ephebe hispanisant fredonnant cet air estival qui on se demande encore pourquoi, réussit encore en 2007 à plaire autant à la ville que sur les plages , le jeune père de famille convole vers d'autres cieux, ou cette beauté mystérieuse et parfois trop schématique des premiers opus electroniques se voient remplacer par la simplicité du travail, évitant les crises de facilité, ouvrant toujours vers l'inconnu, la disparition du doute. Il fait bon de te retrouver.

myspace.com/savathysavalas1

à suivre l'interview du groupe prochainement.

chronique j-dilla "donuts"

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Pas besoin d'être musicologue pour reconnaître le talent de Jay Dee aka J Dilla. Possédant un CV déjà bien rempli de producteur et collaborateur sur pléthore d’albums (D'angelo, A Tribe Called Quest, Erykah Badu, Common, De la soul...), Jay Dee, natif de Detroit, a traîné ses frusques dans les studios des quatre coins du pays de l'Oncle Sam durant une fructueuse décade rapologique.
Comme ultime témoignage, il nous livre un opus instrumental d'une trentaine de morceaux variant de 0'12 à 2'57s entraînant l’auditeur de la joie ("Workinonit", "U-love", "Hi", "Light my fire") à une certaine frustration causée par la durée limitée de certains titres et l'utilisation de boucles grillées ("Stepson of the clapper", "Thunder", "Donuts").
Bien sûr, son décès récent (NDLR : le 10 février dernier) rend plus amer la dégustation du "Donuts" estampillé Stones Throw. Reste une variété et un choix délicat de la boucle qui démontre le génie d'un homme entre la vie et la mort.
La question du bouclage de l'album est toujours en suspens : serait-il le reflet de l'homme derrière la machine ou le fruit de la volonté du label, empressé de sortir l’opus comme ultime hommage rendu de son vivant?
Le temps est aux pleurs et à la commémoration d'un esprit, véritable symbiose d'une culture vascillant avec grâce du jazz au hip-hop, de la soul à la bossa nova. Un testament de choix, sans grande innovation, mais qui revêt un sens si particulier en ces temps funestes, à recommander aux amateurs de street cd instrumentaux et autres fans adorateurs de la Native Tongue Family.


chronique juana molina " son"

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L'ubiquité se conjugue à la mode Hispanisante. Faison fi des combos salvateurs Savath Y savalas, Blank Blue ou encore School of Seven Bells. Prefuse n'a nullement le monopole de la bonne pensée, et dans le royaume trop rose paillete sur doublure stratifiée verte étoilée, la blondeur ne nous fait entrevoir que ce qu' elles désirent nous faire croire.
Fille du tanguero Hector Molina, jadis actrice de la scène adulescente Argentine, se voit pourfendre ici les clichés d'un folk considéré bien trop souvent comme ultime cure et rempart face au déperissement du paysage sonore.Le syncrétisme s'affiche dû aux résonnances d'une expression latente de nostalgie enfantine. Se replonger dans les turpitudes de son enfance peut se révéler muet de créativité. Les arcs en ciel se font miroir de la lassitude ou d'un sourire fugace. Le paradis n'est plus du verdoyant d'antan et se fane jour après jour. Molina n'en explicitera pas les raisons. Futiles en cette heure. Fermer les yeux.
Le freak folk estampillé Molina au cours de ses deux derniers opus ( Segundo et Tres Cosas, Rara n'étant disponible que dans son pays natal) se rallient à cette mouvance psychédélique des années 70, comme regard embué sur un passé du bien-être, quelque part jonché entre les FolkLords , San Francisco, et autres Bridget St John.
Le catalogue est incomplet, la liste non exhaustive. L'écho de Molina est amplifié par ses sporadiques intrusions de la machine, là ou cette dernière se veut l'expression du Tumulte. De cette dérive du moi, Molina s'extirpe non sans excès. La facilité de la rêverie peut agacer certains.
Le monopole du retour sur soi s'inscrit differemment et le fantasme se vaut d'être vécu.
On pourra utiliser des terminologies très diverses quant à sa nature même, charmante symbiose entre acoustique et electronique. On retiendra bien plus la vision décalée d'une artiste sur les agressions du quotidien. La suspension est d'ores et déjà marque de fabrique pour l'artiste, entre ville et champ, souffrance et apaisment. L'oxymore incarné.
Dans Tres Cosas, cette dernière concèdera:
"le soleil paraît une boule rouge, qui parfois me mouille avec la chaleur... au matin, par la fenêtre je vois comment il s’asphalte, le bruit m’assaille le cœur... je regrette avec douleur cette rue grise et stérile. Où est-elle l’herbe ? ni feuille sur le chemin... le ciment est mon destin." Là ou le paradis n'est plus....


interview Yndi Halda

Aperçus lors du dernier festival Capharnaum en terre rémoise, les fantasques Yndi Halda réecrivent ici l'histoire de Broken Social Scene ou encore Labradford, fruit d'une oeuvre complexe au relent d'intemporalité, génie et éveil de soi, loin des clichés peu inspirés. N'est point admirateur de Coleridge qui veut. A la vue de tous, les yeux fermés, les retours amplifiés sur leur propre réalité du Kent, Yndi Halda implose, réfutant la fausse sensiblerie commune aux garçons de notre âge. Il est de ces rencontres marquées par la compréhension de l'autre. Entrevue épistolaire en compagnie virtuelle de James Vella, quart magique du combo britannique.


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Revenons brièvement sur les premières heures du groupe. Un retour en arrière s'impose...

Yndi Halda : Je me souviens de cette première chanson écrite un jour d'été lorsque nous étions encore encore camarades de classe à l'âge de 15, 16 ans. Avant cette rencontre artistique, nous jouions déjà tous dans des groupes rock/indie influencés par Jeff Buckey, Radiohead, incroyable, cependant Jack, Olly et moi-même venions de découvrir des groupes tels que Sigur Ros; Labradford ou encore Tortoise à l'époque ce qui nous poussa à écrire des titres bien plus calmes. A l'origine, le tout premier morceau se nommait "yndi halda" mais nous décidâmes de le changer pour "awoken from a fragile coma".

Quel était donc le but de la création d'un groupe qui parait encore aujourd'hui assez atypique dans sa vision artistique?

Yndi Halda : Et bien, nous écrivons ce que nous ressentons, ce que nous voyons. Tout comme si nous jouions dans une ferme à la campagne, au sommet d'une colline, que nous ouvrions les portes et que nous retranscrivions le son propre de la campagne du Kent. C'est une immense inspiration pour nous tous.


Qu'en est-il de vos inspirations?

Yndi Halda : Nous sommes influencés par bon nombre de choses, tout pour être exact. Parfois nous écrivons une chanson sur un instant T bien précis. En fait nous aimons regarder le ciel et ses étoiles ou bien encore la mer lorsque nous jouons.

Justement quel est donc le processus d'enregistrement qui se cache derrière des titres tels que "Dash and Blast"? Ce dernier est-il lié étroitement à une approche plus "free jazz", en d'autres termes, influencé par la soudaineté du sentiment?

Yndi Halda : Nous aimons enregistrer chacun de nos titres en configuration live, ce qui est bien mieux que d'enregistrer chacun, individuellement ses propres parties en studio et ainsi de jouer en fonction de ce que l'on ressent à cet instant précis plutôt que de rejouer des arrangements mémorisés et je pense ainsi que notre approche se veut liée au free jazz (que j'apprécie par dessus tout). En d'autres termes, nous ne laissons pas nos compositions se faire parasiter par des règles trop rigides avant de jouer.


Je suppose donc que votre travail est mis en valeur par vos prestations live ? Quel est votre meilleur souvenir à ce sujet? Là où l'osmose atteignit un paroxysme encore inespéré à l'époque ?

Yndi Halda : Oui bien sur nous aimons jouer en live, jouer avec mes meilleurs amis et mes morceaux préferés, et mon plus beau souvenir reste sans nul doute notre prestation à Tokyo. Une fois terminée, le public réclama un rappel et ce pendant vingt minutes ! Même une fois terminée, que les lumières se rallumèrent, et que l'équipe marketing s'apprêtait à ouvrir le stand merchandising, la foule restait près de la scène, demandant un ultime rappel chose que nous fîmes en jouant "We flood empty lakes", que nous n'avions jamais joué auparavant


Ce qui m'amène d'ailleurs à élever une certaine question quant à la prestation live, sous toutes ses formes. Coltrane déclara, après avoir été hué à l'OLympia que la raison de la frustration du public était "qu'il n'était pas allé assez loin". Qu'en est-il de l'attention du public et de la capacité de l'artiste à la capter voire l'emprisonner?

Yndi Halda : C'est une très bonne question. En réalité, lorsque nous jouons, nous entendons chacune des parties jouées par l'autre dans nos retours poussés au maximum et je pense qu'en ce sens nous amenons l'autre à avancer et ainsi à aller "plus loin" car influencé par le jeu de ses voisins.

Parlons un peu commerce, bien triste chose...pouvez-nous dévoiler les dessous de votre contrat ? Avez-vous rencontrés quelque difficultés quant à son obtention?

Yndi Halda : Et bien tous les labels avec qui nous avons travaillés ont toujours été très proches de nous et de notre travail. Nous n'avons rencontré aucune difficulté à trouver un contrat puisque c'est lui qui nous a trouvé ! Nous avions commencé à négocier un contrat avec Big Monsters en Grand-Bretagne, car certains de nos amis y travaillent et peu après notre accord de sortir notre album par le biais du dit label, le label Américain Burn Toast Vinyl me contactait pour une future sortie en Amérique du Nord.

Quel est votre point de vue quant à l'émancipation du post rock et de ses variantes, toute plus insolites les unes que les autres? Et par la même occasion, comment définiriez-vous votre art (une question typiquement gauloise je présume) ?

Yndi Halda : Nous ne pensons pas faire partie de ce mouvement "post rock" car nous n'aimons pas ce terme médiatique (qu'y -t-il en fait après le mouvement rock? Rien). De plus, nous ne partageons par les mêmes éléments dans la composition musicale que ce mouvement, cependant je comprends pourquoi beaucoup de gens nous voient ainsi. Nous aimons à nous considérer tel un groupe d'"indie-folk", au sens totalement étendu. Nous écoutons des groupes tels que Sufjan Stevens, Death Cab for Cutie, Arcade Fire, The National, Broken Social Scene, et je pense que nous partageons beaucoup de choses avec eux en ce qui concerne l'écriture même.

Quelle est votre conception d'une journée parfaite ?

Yndi Halda : Une journée où j'évite tout élan d'oisiveté.

Quelle est votre définition de la beauté dans l'art ? Question généraliste certes, mais qui ne s' y est jamais égaré ?

Yndi Halda : Je me suis surpris récemment à découvrir que la musique que j'écoute est celle qui me fascine véritablement. J'aime que celle-ci suscite mon intérêt, me pousse à relever des défis et j'aime aussi le fait d'être jaloux de ces compositeurs et de leur manière, si particulière, d'entrevoir la musique. Cette beauté même me pousse mon groupe et moi même à constamment livrer une forme de compétition. J'ai récemment écouté beaucoup de Soul latine et africaine, du funk brésilien ainsi que de l'afro beat ghanéen (Hi life en particulier) et j'aime l'idée de pouvoir me rendre dans ces pays afin de constater enfin quelle est la part de beauté qui réside en ma musique.


Et le futur?

Yndi Halda : Incroyablement excitant ! Nous sommes en train d'écrire ce que je considère désormais comme les meilleurs morceaux que nous n'ayons jamais composés. Nos idées semblent de plus nous mener là où nous avions décidé de nous rendre il y a quelques années, au tout début du groupe.

interview disponible sur lefondlaforme.free.fr/


James Vella, membre du groupe Yndi Halda, nous livre sa playlist pour un parfait réveil symphonique.

- Little Wings >> “ Everybody ”

- Akron/Family >>“ So Many Colours ”

- Felicia Atkinson and Sylvain Chauveau >> “ Aberdeen ”

- Gilberto Gil >> “ Bat Macumba ”

- LAKE >> “ You Are Alone ”


myspace.com/yndihalda

interview moujik

Il s'agit parfois de bien savoir écouter, en aucun cas distrait par la pléthore d'armes massives obsolètes mises en place par nos pontes musicaux internationaux. Il s'agit parfois de découvrir, fermer les yeux pour mieux appréhender la rencontre avec autrui. Il s'agit ici d'une missive numérique, partagée entre lui, Moujik, jeune prodige rennais à la stratification sonore complexe et lefondetlaforme.fr, ou s'astreindre à rendre accessible ce qui ne l'est pas se veut bien trop simple et usurpé. Je m'appelle moi est exclu de son vocabulaire, et le tout s'avère on ne peut mieux retranscrit. Record. Moujik, j'y crois.



Il s'agit parfois de bien savoir écouter, en aucun cas distrait par la pléthore d'armes massives obsolètes mises en place par nos pontes musicaux internationaux. Il s'agit parfois de découvrir, fermer les yeux pour mieux appréhender la rencontre avec autrui. Il s'agit ici d'une missive numérique, partagée entre lui, Moujik, jeune prodige rennais à la stratification sonore complexe et lefondetlaforme.fr, ou s'astreindre à rendre accessible ce qui ne l'est pas se veut bien trop simple et usurpé. Je m'appelle moi est exclu de son vocabulaire, et le tout s'avère on ne peut mieux retranscrit. Record. Moujik, j'y crois.

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Un retour en arrière s'impose...

Moujik :
Moujik "existe" depuis 6-8 ou 10 ans je ne sais plus, tout s'est lancé dans une cave à Rennes, équipée en amplis pour groupes de rocks, que j'ai pu occuper à loisir pendant presque 4 ans, et que j'ai remplie de machines électroniques pourries. Quelques concerts solo complètement bordéliques, bien pires qu'aujourd'hui, avec même un saxophone, dont je ne sortais aucune note (c'est balaise comme instrument). Et puis j'ai acheté un ordi et j'ai commencé à faire du son dans d'autres projets. J'ai alors laissé Moujik de coté, vers qui je reviens donc quelques 5 années plus tard .

Ta passion du clavier semble être assez omniprésente, comme résurgence de ces premiers jeux d'éveil electroniques que nous avions enfants ?

Moujik : je n'ai jamais vraiment eu de jouet marquant de ce type ,les speak&spell... étaient des jouets de riches à l'époque, j'ai mangé du LEGO à bloc par contre... J'ai été un peu débile avec les jeux video aussi. Plus tard, j'ai eu ma petite collection de jouets sonores, qui actuellement roupille tranquille dans un grenier, je ne suis plus trop dessus pour l'instant, mais c'est vrai que je ne m'en suis pas encore séparé.

Peux tu nous parler de l'apport des Montgomery et inversement ? Il me semble que ce n'est pas le seul projet sur lequel tu travailles ?

Moujik : Les Montgomery sont des copains, qui m'ont bien aidé à me montrer, en m'invitant à jouer pour la sortie de leur premier album, ainsi qu'à un petit concert dans une roseraie, un après-midi pour le festival lavalois "les 3 Eléphants".

l'ubiquité est-elle nécessaire quant au développement artistique?

Moujik : Ca dépend pour qui ,dans quel projet ,avec quelles ambitions. Quand on joue seul(e) , forcément un peu plus en tout cas.

Ce qui pousse Moudjik à travailler? Hormis la passion...

Moujik : Qu'est ce qui reste ?

En étant plus concret, sur quel matériel travailles-tu? Et quelle sonorité aimes tu à en faire découler ? Est-il le même sur tout ton travail?

Moujik : J'utilise des samplers, mixettes, synthés, boites à rythmes, un ordi, que j'achète d'occaze, donc en plus ou moins bon état de fonctionnement. Je branche tout nimporte comment, j'essaye, j'éteins ce qui ne marche pas, j'enregistre ce qui reste, et je recommence plusieurs milliers de fois et je mélange au niveau du son, j'aime bien les accidents et les distortions.

De cette sonorité peut découler une véritable nostalgie...cela est-il un moteur de création ?

Moujik : La nostalgie est le joint de culasse du moteur à création .

Le futur de Moujik ?

Moujik : N'a pas de destination prévue à long terme. L'année 2008 sera beaucoup plus fournie en concerts , avec des disques (actuellement en préparation), autant dire que tout se déroule comme prévu au niveau moyen du terme.

Donne nous les 5 titres qui t'ont poussés à devenir Moujik...

Moujik : Quelques morceaux dont je me souviendrai toujours :
- The Residents "Would We Be Alive ?" (Duck Stab)
- Gonzales "You Snooze You Loose" (Presidential Suite)
- Otis redding "Try A Little Tenderness" video live
- Octet face A d'un maxi dont je n'ai plus le nom ni la trace mais je m'en souviens bien...
- Jesus Lizard "Puss" cd 2 titres split avec nirvana

parmi des milllions d'autres...


interview disponible sur lefondlaforme.free.fr/


du nouveau________________

dans la nebuleuse des strates diverses et alambiquées se retrouvent cette teinte d universalisme. Expérience se veut ainsi colporter la bonne parole, la sienne sans jamais clamer en être le prophéte. Car le proselytisme musical nuit ici-bàs, obsequeux, caché derrière cette tromperie du bon goût. Alors oui, bien sur ce dernier est pluriforme, laissez ici entrer quatre passionnés persuadés d'un fait vécu comme train de vie: les résonnances late de la caisse claire du "let's ride " de kamaal farreed heurtent majestueusement la sensibilité encore que trop touchée au même titre que les cascades sonores d'un Guillermo Scott Heren sous perfusion sonore filtrée ou encore des accroches sonores bombastiques d'un Mars volta. Ne jamais tomber dans la grandiloquence. Là réside le problème. Sachons donc se détourner de l'élitisme et autres conventions d 'appréciation. Quatre personnes jonchées sur ce banc du parc desertique de leurs pleurs, rires et milliers de desuetudes ressasent: "le sentiment de la vie réelle m abandonnait peu à peu, et j'étais enfoncé bien avant sous les ondes insondables de cette mer d'anéantissement" ( Théophile Gauthier). La vie comme ametyste terne. Les reveries sonores nous en sortent, il n'en fait aucun doute. Quatre personnes. Ouvrant les portes de cette batisse sur la campagne anglaise, flirtant dans les rues de la 52ème, car finalement en quête de ce quelque chose. Blessant. Ayons l'outre cuidance de flirter avec le métaphysique parfois. De demeurer fasciné. Tant de mots pour résumer le ressenti. Une vie entière pour flirter avec ce que considèrent comme le néant. Jugez plutôt.