lundi 10 mars 2008

chronique j-dilla "donuts"

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Pas besoin d'être musicologue pour reconnaître le talent de Jay Dee aka J Dilla. Possédant un CV déjà bien rempli de producteur et collaborateur sur pléthore d’albums (D'angelo, A Tribe Called Quest, Erykah Badu, Common, De la soul...), Jay Dee, natif de Detroit, a traîné ses frusques dans les studios des quatre coins du pays de l'Oncle Sam durant une fructueuse décade rapologique.
Comme ultime témoignage, il nous livre un opus instrumental d'une trentaine de morceaux variant de 0'12 à 2'57s entraînant l’auditeur de la joie ("Workinonit", "U-love", "Hi", "Light my fire") à une certaine frustration causée par la durée limitée de certains titres et l'utilisation de boucles grillées ("Stepson of the clapper", "Thunder", "Donuts").
Bien sûr, son décès récent (NDLR : le 10 février dernier) rend plus amer la dégustation du "Donuts" estampillé Stones Throw. Reste une variété et un choix délicat de la boucle qui démontre le génie d'un homme entre la vie et la mort.
La question du bouclage de l'album est toujours en suspens : serait-il le reflet de l'homme derrière la machine ou le fruit de la volonté du label, empressé de sortir l’opus comme ultime hommage rendu de son vivant?
Le temps est aux pleurs et à la commémoration d'un esprit, véritable symbiose d'une culture vascillant avec grâce du jazz au hip-hop, de la soul à la bossa nova. Un testament de choix, sans grande innovation, mais qui revêt un sens si particulier en ces temps funestes, à recommander aux amateurs de street cd instrumentaux et autres fans adorateurs de la Native Tongue Family.


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