mardi 11 mars 2008

chronique flying lotus " reset (ep)"

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On savait Steven Ellison, ou encore Juno Leed, jeune prodige de la scène hiphop instrumental suite notamment à la sortie du peu remarqué mais néanmoins prometteur "1983" (et sa fameuse collaboration avec la compagne de Daedelus, Laura Darlington sur le très vaporeux "unexpected delight").

Sur sa carte son s'imprègnent autant rythmiques brésiliennes ou plus downtempo, empruntant à l'histoire ce qu'elle portât de plus expressible à travers les âges. Dès lors, "Reset" s'inscrit comme le ep de cette rentrée quitte à rechigner les sous-produits et sur médiatisés madlib et autres fruits de l'acharnement médiatique. Flying lotus got soul.

Secousse lymphatique sur "Tea leaf dancers" en compagnie d'Adryana Triana (aperçue sur le très laid back "good morning what's new" sur l'album"problems and solutions" du britannique Kidkanevil), sans nul doute la plus belle réussite des mois écoulés. On se voit méditer sur les golden years, les "philadelphia" de Dwele et autres "brown sugar" d'Angelo, volute sonore n'atteignant que trop tard le sommet de mon appartement. Une basse s'échappant d'un fender, un kick late sur les temps, sait se faire discret et, pose de nouveaux jalons là ou Jay dee avait fini par nous ennuyer.

"Spicy Sammich" ne fait qu'imposer un peu plus le côté cinématographique du jeune homme qui le place désormais aux côtés de Dabrye, Madlib ou encore Daedelus, "Dancefloor Stalker" rendu certes un brin redondant par une ligne de claviers trop vite estampillée lotus attire néanmoins l'oreille, ne laisse indifférent et projette un esprit déjà apaisé jusqu' à la sortie du prochain opus.

Et il nous faut bien admettre qu'une fois écouté le précieux objet, on s'incline devant la marge de progression et, ipso facto, renversé face à l'esthétique qui en découle. Avoir des relations dans le monde artistique pousse certains à y voir comme une destinée pour laquelle ils n'exprimeront que le néant, le neveu de John et Alice Coltrane prouve une fois de plus par ce Ep, qu'être en marge est un état d"esprit. Les hipistes londoniens et français vont adorer, nul besoin cependant d'exprimer son goût par ce miroir sans teint pour "aimer" littéralement ce disque.


www.myspace.com/flyinglotus

1 commentaire:

Anne-Sophie Velly a dit…

=félicitation !!!
hop le flux rss est rentré , j vai suivre ça de près .