jeudi 1 mai 2008

hopper interview

Certaines villes offrent ce lieu communautaire auquel se rattachent, tels électrons libres, la quintessence artistique de chacun, comme pour muer, hybride musical. Tâchons d'éviter les clichés musicaux: les lieux communs attribués trop facilement. Simplement remercier. Jamais un abribus ne parut si réconfortant. Jamais la pluie Rémoise n'eût ce goût du Wisconsin.




Revenons sur les beaux jours ...la création du groupe...la genèse du groupe Hopper...est -ce une réminiscence d'un peintre fameux, en l'occurrence Edward Hopper? (peintre réaliste américain)
(jean)Dorothée et Aurélia ont commencé à faire un premier Ep qu'elles ont enregistré sur un 4 pistes, un disque s'intitulant "there is no place like home" assez difficile à se procurer suite à cela elles ont rencontré Romain, l'ancien bassiste du groupe (ndlr aujourd'hui remplacé par Jean-Yves, également bassiste du groupe Syd Matters) ainsi que moi même. Nos premières répétitions remontent à Décembre 99, par la suite un second ep " sunbelt", six mois après, le tout s'est enchainé très vite, concerts quatre mois après etc...Un premier album " A tea with D." Pour revenir au nom, cette lecture est possible tout comme Dennis Hopper.
Selon la police ce serait Edward Hopper et les manifestants Dennis.

Et justement chez Edward Hopper, le fait que ce dernier peignait les middle class américaines a été le déclencheur d'un certain affect?
(aurélia)En réalité l'imagerie de ce peintre nous correspondait plus, pas vraiment le fait que celui-ci s'attache à dépeindre les middle-class américaines, ces scénèttes quotidiennes..tout nous influence, on pourrait te dire ces briques, cet abri bus, les voitures. Contrairement à d'autres groupes, nous n'avons pas d'album phare, genre l'album culte du groupe...

Ce qui évite l'écueil du "si vous aimez ceci, vous aimerez cela..."
En général il faut toujours que les gens te mettent un chapeau avec deux lignes du genre qui résument le groupe ou encore une étiquette collée sur le cd, toutes les maisons de disque le font.
(jean-yves)De toute manière tu sens vraiment si les gens ont écouté le disque ou non en interview. C'est sur que pour Hopper, c'est très souvent Blonde Redhead qui revient mais lorsque cela change tu te sens quand même mieux. Quand le journaliste va repêcher un truc sur Internet c'est évident que tu le ressens et cela va à l'encontre de ce pourquoi nous sommes là.
(dorothée)Si tu prends nos voix à toutes les deux là encore il est difficile d'établir un lien, souvent dans un groupe on se rend compte qu'il existe toujours un membre dont le conditionnement culturel rayonne plus fort que celui des autres. Et de ce côté là, on s'en sort pas mal.

Votre position par rapport à votre position en tant que femme sur la scène rock?
Cela nous sert plus que cela nous dessert en fait, genre un mec peut nous prêter son jack plus facilement...Disons qu'avant il y avait moins de figure phares féminines ou en tout cas qui partageaient une identité tout à fait autre...maintenant le cliché à évolué je pense.

Et pour rebondir là dessus, cette approche féminine vous a t elle particulariser dans une approche sonore tout aussi particulière?
Il faudrait qu'on soit un homme pour pouvoir te répondre vu qu'on ne sait pas comment vous pensez par rapport à la musique.

(jean-yves) un mec ne réfléchit pas...

(aurélia)par exemple moi, j'écoute pas mal de filles mais rien n'est calculé, ce n'est qu'après ou je me rends compte que c'est une fille que j'écoute. On ne revendique rien de spécial par rapport à notre féminité en tout cas. On ne peut pas se prévaloir de ressentir les choses avec plus de sensibilité que quiconque, il existe une pleine démonstration d'artistes masculins qui ont fait preuve d'une sensibilité dont on serait incapable. Plus sensibles que Jean et jean-Yves tu meurs...par exemple.Je ne pense pas que cela ait un rôle prédominant au niveau de l'auteur. Si tu prends l'exemple de la chanteuse des Gossip, le tout est joué sur l'image, qui vient d'une scène particulière, riot girl en tout genre...ce qui fait partie de l'image de la région maintenant.

Venons en à l'album...deergirl....
On a travaillé beaucoup en amont, enregistré beaucoup de maquettes , puis nous avons contacté Ryan Hadlock, le producteur du dit objet. Nous avons eu de longs échanges. C'était un choix de notre part qui fut partagé par ce dernier. Il a réalisé un vrai travail de fourmi, décortiquant le moindre morceau, on appellerait ça "producteur à l'américaine" mais ce n'est pas forcément qu'un ingénieur son mais également un producteur qui participe activement à la réalisation de l'album.
(jean) par rapport à la composition, la plupart des morceaux sont issus de prises lives, de morceaux que l'on jouait déjà en live.

Etait-ce le désir de garder cette sonorité comme marque de fabrique de l'opus?
Nous n'avons pas joué la carte du disque arrangé etc...les morceaux sont pratiquement les mêmes que ceux joués précédemment simplement quelque petites retouches ont été réalisées. Le tout a été enregistré en un mois.

Justement la présence d' Hadlock a dû apporter une touche supplémentaire dans votre univers...sur votre jeu sur scène, ou le futur du groupe tout simplement.
Un travail précis, ultra professionnel...c'est sûr cela nous a apporté mais également dans le sens ou nous nous sommes dits que nous n'avions pas à rougir de nos compos et que nous pouvions nous donner les moyens de nos ambitions et rivaliser avec ces groupes qui ont partagé le même studio des années auparavant.
En ce qui concerne le prochain album, nous allons essayer une autre méthode, qui serait peut-être encore plus "live", sans forcément trop répéter le morceau et lui donner une certaine spontanéité...

Parce que le fait de travailler en amont comme tu le disais un peu plus tôt pourrait empêcher celle-ci de s'exprimer?
C'est un travail différent, il est vrai qu'on les avait beaucoup joué en live. Nous sommes assez curieux des différents process d'enregistrement et de composition. Le prochain album sera enregistré à Beijing je pense.

Et puis des projets solos...notamment Tahiti boy..
(jean)Un de mes amis qui joue déjà avec plusieurs formations sur Paris a pris quelque artistes autour de lui et du projet Tahiti Boy, dont moi...Jonathan Morali qui joue dans Syd Matters sera à la guitare et aux choeurs, ainsi qu' Antoine de Poney Poney..le bassiste de Tanger...on se retrouve à sept, le tout ayant été enregistré en live là également. Le tout sortira le 12 mai. Le fait de jouer sur Paris nous lie tous et nous met en situation de collaboration de manière plus aisée.




http://www.myspace.com/wearehopper

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